
RÉSUMÉ

CRITIQUE TELERAMA

Cette série documentaire programmée dans le cadre de l'année Darwin est consacrée aux lointaines Galápagos, que le célèbre naturaliste explora en 1835. De l'auteur de L'Origine des espèces, il n'est pourtant jamais question dans ce premier volet. Il s'agit plutôt de prendre la mesure de la singularité de cet archipel sauvage perdu dans l'immensité pacifique, chapelet d'îles et de récifs nés de l'activité volcanique. Tout ici est imprégné d'un exotisme mystérieux : les paysages bigarrés, rocailleux ou luxuriants, désolés ou grouillants de vie ; les animaux terrestres, majoritairement endémiques ; la faune marine, d'une étonnante diversité - au confluent de quatre courants, chauds et froids, les Galápagos « aspirent » véritablement les poissons du Pacifique.
Rien de bien neuf, diront les plus avertis. Peut-être, mais la qualité des images et la musique orchestrale font de ce film un grand spectacle. Il faut voir les iguanes marins plonger du haut d'une barre rocheuse dans le violent ressac, onduler dans les eaux glacées pour atteindre, 9 mètres plus bas, des algues minuscules... Boulotter un peu, prendre garde aux otaries, remonter à la surface au plus vite : l'hypothermie et l'asphyxie menacent. Quelle vie que cette lutte pour la survie !
Marc Belpois